André Bergeron

André Bergeron est le fils d'un cheminot. Après des études au collège d’enseignement technique de Belfort, il devient — comme Georges Séguy — conducteur typographe en avril 1936.

Le syndicaliste de l'ancienne CGT (1936-1948)

Syndiqué, il participe en mai 1936 aux grèves qui marquent l’arrivée au pouvoir du Front populaire.

Dans l'imprimerie où il travaille, il est en contact avec Paul Rassinier, alors responsable de l'hebdomadaire socialiste de Belfort, Germinal.

Après la guerre, André Bergeron adhère à la section SFIO de Belfort (1945-1946), mais la quitte rapidement pour se consacrer au syndicalisme, qu'il veut indépendant de tout mouvement politique.

En 1946, il est élu secrétaire général du syndicat des typographes de Belfort. La même année, il rejoint Léon Jouhaux et Robert Bothereau dans le groupe des Amis de Force ouvrière, courant réformiste s'opposant à la mainmise des communistes sur la confédération. Il est secrétaire général du "groupe" Force ouvrière en 1946.

 

Le responsable syndical FO (1947-1963)

En 1947, après la troisième scission de la CGT, il devient secrétaire de l'union départementale des syndicats FO du Territoire de Belfort puis, en 1948, de la Fédération FO du Livre. En 1950, il est délégué régional et membre de la commission exécutive et entre au bureau confédéral en 1956. Il devient vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres et membre du comité exécutif de la fédération graphique internationale en 1957.

 

Secrétaire général de la Confédération Force Ouvrière

Il devient secrétaire général de Force ouvrière en novembre 1963, et le reste jusqu'au 4 février 1989.

En 1958, Bergeron mène la délégation Force ouvrière lors des négociations sur la création de l'assurance-chômage, qui créent l'Unédic. Il en est le premier président du conseil d'administration (puis vice-président en alternance, tous les deux ans), de 1958 à 1990.

 

Pendant les événements de mai 68, il obtient du patronat que le smic soit porté à trois francs alors que la CGT et Jacques Chirac, mandaté par le premier ministre de l'époque, Georges Pompidou, s'étaient entendus sur 2,70 francs !

En 1985, il est président de l'organisation commune de consommation agriculteurs-consommateurs (OCCTA).

Il se verra offrir à plusieurs reprises un portefeuille ministériel mais déclinera toutes les sollicitations, fidèle jusqu'au bout d'un des principes fondateur de Force Ouvrière: Indépendant de tout pouvoir politique ou religieux.